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Ils étaient nombreux, les avocats du barreau de Grenoble, pour participer à l’assemblée générale du 10 février. C’était sans doute l’une des réunions les plus suivies depuis le début de la grève, le 6 janvier dernier. Cinq semaines de grève, déjà. Et la décision prise d’une poursuite de la grève, jusqu’au 17 février prochain.

Non sans débats. Car s’il est bien une préoccupation partagée par tous, c’est bien l’absence de rentrées d’argent qui rémunèrent les avocats, mais aussi leurs salariés. Or, des audiences reportées, ce sont aussi des facturations différées.

La détermination l’a pourtant emporté lors du vote à mains levées qui a clos l’assemblée générale. L’injonction de la ministre de la Justice à cesser la grève n’y a peut-être pas été étrangère. Mais c’est avant tout le refus des avocats de la réforme des retraites qui a prévalu. Avec le sentiment que l’intransigeance gouvernementale actuelle pourrait se heurter aux difficultés du débat parlementaire. C’est d’ailleurs en ce sens que plusieurs intervenants suggéraient une adresse plus pressante aux parlementaires du département.

Evelyne Tauleigne, bâtonnier de l’ordre des avocats de Grenoble.

Après avoir débattu des avantages et des inconvénients d’un mouvement de grève poursuivi à l’identique ou d’une organisation plus souple sous la forme d’une grève perlée, les avocats grenoblois ont donc décidé d’une grève totale, à l’exception du contentieux des libertés.

Il a également été décidé d’organiser une permanence au sein du palais de justice de façon à organiser les plaidoiries collectives chaque fois qu’un tribunal refuse de renvoyer une affaire. Plusieurs initiatives seront également proposées pour que la cause des avocats soit entendue par l’opinion publique. Ce sera notamment le cas d’une opération « don du sang ».

Une nouvelle assemblée générale décidera des suites du mouvement le 17 février.