L’assemblée générale des avocats s’est une nouvelle fois réunie, le 16 janvier. Participation importante, pour une décision importante : les avocats seront en grève pour une troisième semaine consécutive, du 20 au 27 janvier. Une nouvelle assemblée générale se réunira le lundi 20 pour décider des modalités de cette action.
C’est que les choses bougent. « Lorsque nous sommes unis et mobilisés dans une grève dure, ça marche », constatait maître Evelyne Tauleigne, bâtonnier du barreau de Grenoble. De fait, des discussions sont en cours. La ministre a écrit au Conseil national des barreaux. Il ne s’agit certes pas – pas encore – du retrait du projet gouvernemental sur la disparition du régime autonome de retraite des avocats. « Cette lettre est une insulte à notre intelligence », dira même une avocate au cours de la réunion. Mais les discussions se poursuivent avec le gouvernement. Le Conseil national des barreaux, organe représentatif de la profession au niveau national, en fera compte rendu vraisemblablement dans la journée du samedi 18 janvier, raison d’être de la nouvelle réunion de l’assemblée générale le 20 janvier.
Pour l’heure, c’est la consigne de grève avec renvoi des audiences qui reste en vigueur. Evelyne Tauleigne appelait les avocats à rester unis et à ne pas porter de jugements hâtifs sur les difficultés que chacun peut rencontrer. Car quinze jours de grève, cela a naturellement des conséquences sur les tribunaux, mais surtout sur les justiciables. Le débat témoignait de l’attention portée par les avocats à ceux qui ont affaire à la justice et se trouvent parfois dans des situations délicates. Comme toutes les grèves, celle des avocats occasionne une gêne, réelle. D’où, aussi, le souhait de la « convergence des luttes » exprimé par Evelyne Tauleigne.
La prochaine expression publique des avocats aura lieu le 17 janvier à l’occasion de l’audience de rentrée solennelle de la cour d’appel de Grenoble.