Les avocats grenoblois étaient en grève, ce jeudi 5 décembre. Ils répondaient à l’appel du Conseil national des barreaux pour protester contre le projet de fusion de leur régime de retraite au sein du dispositif gouvernemental de retraites à points. Les audiences programmées devant les tribunaux ont ainsi été ajournées tandis qu’une centaine d’avocats se sont retrouvés en robe professionnelle devant le palais de justice.
En prenant la parole devant ce rassemblement, le bâtonnier David Roguet soulignait que le Conseil national des barreaux, s’il a appelé la profession à la grève, n’a pas pour autant demandé aux avocats de rejoindre les cortèges syndicaux. « La convergence peut parfois entraîner la confusion », disait-il, en soulignant que « le régime de retraite des avocats n’est pas un régime spécial, mais un régime autonome ». Régime équilibré, disposant de réserves financières, régime qui assure une part de redistribution solidaire entre membres de la profession. Le bâtonnier rappelait également que le projet Delevoye, s’il était mis en œuvre en l’état, entraînerait un doublement des cotisations pour les avocats dont les revenus sont inférieurs au revenu médian de la profession pour des niveaux de pension en baisse. Et David Roguet donnait d’ores et déjà rendez-vous pour une prochaine journée de mobilisation le 3 février prochain, « si le gouvernement devait rester sourd à nos arguments ».
Le bâtonnier indiquait toutefois que les avocats qui le souhaitaient avaient la possibilité de rejoindre la manifestation grenobloise. Suggestion reprise à son compte par maître Alice Nallet, présidente de la section grenobloise du Syndicat des avocats de France, qui appelait à la convergence et à la participation au cortège qui s’élançait de l’autre côté des voies de chemin de fer, place de la gare.