« Vous pouvez être fiers de votre parcours et de vos enfants », lançait David Dechenaud, doyen de la faculté de droit, aux quelque trois cents nouveaux diplômés et à leurs parents.
C’est que l’ambiance était familiale, pour cette soirée de remise des diplômes de master II de la faculté de droit, dans le grand amphi Weil de l’université Grenoble Alpes. Non sans une certaine solennité propre à marquer les mémoires de souvenirs impérissables.
A l’issue des allocutions, les étudiants se sont présentés sur l’estrade professorale pour recevoir, l’un après l’autre, le précieux sésame qui leur assurera une entrée par la grande porte dans le monde professionnel. Tout cela sous le regard bienveillant des enseignants-chercheurs de la faculté, de nombreux invités parmi lesquels des élus et des représentants du monde judiciaire et, peut-être surtout, de familles tout à la joie de cet aboutissement.
La promotion des diplômés 2019 – la deuxième depuis la remise au goût du jour de cette cérémonie l’an dernier- était parrainée par le bâtonnier David Roguet. Comme une évidence.
Dans son allocution, David Roguet rappelait que les avocats ont fréquenté l’université avant les prétoires, mais aussi qu’ils sont aujourd’hui nombreux à contribuer à la formation des étudiants. Au delà de cette proximité, le bâtonnier, se félicitant de pouvoir « reconstruire ce lien entre nos deux institutions », évoquait une filiation intellectuelle. « Le serment que prêtent les avocats, cette promesse d’indépendance et de loyauté qui nous engage et nous libère » fait écho « à la devise de l’université de Grenoble, adoptée en 1339 : Veritas vos liberabit, la vérité vous rendra libre » (devise issue de l’Évangile selon saint Jean). Un encouragement à la liberté de penser et à l’esprit critique ; l’essence des pratiques universitaires comme du progrès de la connaissance. Une des bases de l’exercice de la profession d’avocat, aussi.
David Roguet citait Victor Hugo pour conclure: « nos plus belles années de vie sont celles que nous n’avons pas encore vécues ».
Et c’est bien ainsi que l’entendent les trois cents récipiendaires formés dans l’un des neufs masters de la faculté de droit de Grenoble.