C’est une longue histoire, celle de la médiation et des avocats grenoblois, et c’est une nouvelle page qui s’écrit : le Centre des avocats médiateurs en Isère (Cami) a ouvert lundi soir à la maison de l’avocat, à proximité immédiate du palais de justice de Grenoble.
Pour la circonstance, Pascale Vernay, première présidente de la cour d’appel, et Anne Auclair-Rabinovitch, présidente du tribunal judiciaire, avaient fait le déplacement. C’est que la médiation constitue bien une nouvelle approche du règlement durable des litiges du voisinage ou de la famille, par exemple. Qui n’enlève aucune des prérogatives du juge en cas d’échec, mais permet de tenter « la solution à l’amiable ».
Comme le rappelait Corinne Beaufour-Garaude, l’une des animatrices du tout nouveau Cami, rien à voir avec un accord bricolé sur un coin de table. La médiation, c’est d’abord le recours à un avocat. Un avocat formé : la présentation du Cami était l’occasion de présenter la dernière promotion des avocats médiateurs à Grenoble. Ils sont vingt-six qui, pour obtenir ce titre, ont suivi deux cents heures de formation. En plus de leurs études à l’école des avocats. C’est dire que l’on ne s’improvise pas spécialiste des différents processus de médiation.
Qui dit avocat, dit déontologie et secret professionnel, soulignait également Corinne Beaufour-Garaude, qui évoque « un changement de paradigme ». Le passage d’un règlement au caractère conflictuel tranché par un magistrat – procédure parfois inévitable – à la possibilité ouverte de la recherche d’une solution librement acceptée en toute connaissance de cause par toutes les parties.
Une voie nouvelle pour sortir par le haut d’un conflit sans « passer au tribunal ».
Les avocats membres du Cami peuvent être contactés à la maison de l’avocat.