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Moment important pour la juridiction que celui de l’installation d’un nouveau chef de cours. Cheffe de cour en l’occurrence, puisque Pascale Vernay a été officiellement installée le 14 juin dernier aux fonctions de Première présidente de la cour d’appel de Grenoble. Elle succède ainsi à Jean-François Beynel.

Psacale Vernay, Première présidente de la cour d’appel de Grenoble.

Devant une salle de la cour d’assises qui avait fait le plein pour la circonstance, Pascale Vernay a voulu insister sur quatre axes de travail.

La qualité de la justice rendue, tout d’abord. « Une justice mal motivée ne serait pas comprise », disait-elle. Elle indiquait en ce sens se défier de l’arrivée des algorithmes qui remplaceraient l’implication du juge et s’inquiétait des conditions dans lesquelles devra s’effectuer la fusion des tribunaux d’instance et de grande instance

Soucieuse de l’accessibilité de la justice, second axe de travail, Pascale Vernay notait que la dématérialisation des procédures impose une attention particulière à ne pas créer de nouvelles fractures.

L’ouverture de la justice sur la société constitue la troisième préoccupation de la Première présidente de la cour. Pascale Vernay notait ainsi l’importance de l’attention aux regards extérieurs à l’institution, ainsi que celle d’une « vraie collaboration avec les barreaux «  du ressort de la cour d’appel.

Enfin, elle se déclarait attachée à l’humanité de la justice, rendue par des juges avec le concours de l’ensemble de ses personnels, sans ignorer la charge de travail souvent lourde que représente cet engagement.

Le procureur général Jacques Dallest a prononcé les mots d’accueil de la nouvelle Première présidente.

Pascale Vernay est la première femme qui préside une institution vieille de plus cinq siècles. Une évolution logique : 67% des magistrats du ressort sont des femmes et les cinq tribunaux de grande instance qui relèvent de la cour d’appel (Gap, Grenoble, Valence, Bourgoin-Jailleu et Vienne) sont présidés par des femmes tandis que les trois quart des entrées à l’école de la magistrature sont féminines.

Avant d’être nommée Première présidente de la cour d’appel de Grenoble, Pascale Vernay a présidé les tribunaux de grande instance d’Annecy et de Saint-Etienne et a exercé dans les tribunaux de Chambéry, Bellay, Albertville et Bourg-en-Bresse – ville où elle a travaillé avec Jacques Dallest qu’elle retrouve aujourd’hui à ses côtés comme procureur général de la cour d’appel de Grenoble.